Et de deux.
Je suis au club et je ne sais plus vraiment s'il me parle ou s'il m'ignore, en tout cas lors de la pause clope il décide de partir, fait un aurevoir discret aux personnes présentent et file vers la place, place où nous passions lors de notre " re " - je ne sais quoi. Ayant désormais perdu tout intérêt à rester croupir au club, je file avec " Ben ". Nous nous dirigeons vers la place je ne sais pourquoi. Et là, mon monde s'arrête.
Le voilà, non pas partit dans ses montagnes, mais s'affichant de façon grotesque avec une " bonne " blonde - vous savez la blonde péroxido-liftée-californienne-parfaitement baisable - et rentre dans ce bar le M ancien QG des nazis de T ( petite touche historique ).
Ben est là et je lui crache ma colère, ma haine, ma peine en pleine figure... Ceux qui me connaissent savent qu'il n'est pas simple de me contrôler dans ces situations. Je décide, vexée par les regards emplits de compation de tous ceux qui savent que, et file vers le club avec Ben. Là, j'allume une cigarette, l'objet in-dis-pen-sa-ble pour garder un minimum de crédibilité et d'assurance... Pour pas chouiner quoi. Mon prof d'allemand [ ? ] est en panne avec sa voiture et farfouille sous son capot malgrès ses pantalons pincés toujours impeccables, et tout ça avec une grande ferveur. Je m'échappe, la haine et la honte me font marcher vite, si vite que j'en perds Ben qui me rejoindra à destination. J'arrive sur la place et allume un autre cigarette en fixant hargneusement la porte du M, prête à leur bondir dessus telle une bête sauvage. Ben arrive et me conseille de m'asseoir, je serais plus discrète et par conséquent j'aurais l'air moins folle. J'acquiesce, il est fort ce Ben quand même, toujours le petit truc que l'on croit inutile mais qui fianelement porte ses fruits.
Dieu devait avoir une dent contre moi ce jour-là. De l'autre côté du banc, étaient assises les M, oui oui elles. Le regard de ses filles qui savent après quoi je cours. Blessure suintante. Je me retourne après un dernier coup d'oeil furtif qui ne m'offrira aucune information, aucune bribe d'image.
Soudain je me retrouve debout à l'intérieur de l'Europe, toujours accompagnée de Ben, toujours suivie par les M qui sont toujours là, derrière moi à épier chacune de mes réactions animales. Je comprends l'expression " faire son cirque ", c'était vraiment ça, j'étais inhumaine, sauvage, guidée par mes instincts premiers.
Je meurs. Une blonde aux boucles de princesse digne d'un Disney des plus somptueux, En jupette les mêmes que j'avais en CP, vous savez les écossaises là. Elle était agrippée à son bras, amourachée aux bras du Mien. Scène trop brutale émotionnellement. Je me réveille.
Pour une fois que je fais des rêves, ils sont inssuportables, serais-je hantée ?