Lit - et - ratures

Etre une fille c'est accepter la compétition aussi sauvage soit elle, mais c'est aussi la recherche du plaisir. Le plaisir n'entraine-t-il pas nécessairement le déplaisir ?

Tu veux te rassurer, t'assurer que tu plais encore, mais oui Elle tombera dans tes filets, comme moi, comme toutes les autres.
Oh. Quel délicieux goûter. Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ?
Comment oserait-elle ne pas s'abandonner dans ton regard si envoutant... Pourquoi n'aimerait-elle pas son si beau reflet, que tu rends délicieux au plus profond de tes yeux ?

High way to hell, je l'égorgerai, lui planterai mes ongles rouges rongés par la peine haineuse, puis tout mes doigts, comme tu lui feras aussi si bien un de ces jours, mes doigts tout entiers. Je tâterai sous sa poitrine ses lambeaux de vie encore chauds et mouillés jusqu'à trouver son coeur pour te le jeter à la gueule.

Qui l'eut cru ? La rigolote, la fille aimée et maîtresse de ses vies et destins, la reine d'elle flanche, Elle tombe, bien fort bien profond. Elle ne meurt pas, elle sait sa peine, apprends son petit coeur, elle sait les printemps et leur silence paisible, paisiblement revitalisant, elle l'attendra lui, celui qui l'éclorera.

La vie sans toi, l'hiver. Elle est venue nue et repart emmitouflée dans sa grosse et hâtée laine. Ré-habillée jusqu'au premier et prochain printemps.
Renaissance ou reconnaissance... Re - co - naissance ?

J'attends là. Monoexpressivité en affichettte sur le front. Les larmes me rongent, ma vie n'est pas étanche partout. Partout même à la télé. Elle qui m'endort, elle qui est mon dernier espoir de me blottir dans les bras de Morphée. La traître. Décidemment.

Une écaille sur mes lèvres et les siens. Rendez-vous quelque part entre ailleurs et par ici, je m'enfuirai dans une autre vie. Mais saurais-je me redéshabiller si fort après ce goût de sang ? Saurais-je m'abandonner aux bras, quelconques bras autre que toi ? Je préfèrerai surement faire illusion comme tu le fais si bien, ce mâle. Mal lointainement effleuré et si bien enterré.

Je caresse ton corps, ta courbe si douce que j'ai fais mienne et la dessine à la lumière du petit jour, tellement court.
Tant de petits jours sans toi, si courts.